mercredi 1 décembre 2010

Je suis une pute de bonne famille



La fête de Carla à été un total fiasco concernant mon plan de sortir plus pour flirter plus. J’ai d’ailleurs du me remettre en question. C’est vrai après tout, et si je préférai les crapaudes aux crapauds. Oui, l’idée m’a traversé l’esprit, un dixième de secondes, soit, mais elle est quand même passée par là. En fait, j’ai déjà tellement de mal à me supporter moi-même en tant que fille que je vois mal comment j’en supporterai une autre. Et arrêtons les idées saugrenues, je veux devenir un couple pour avoir un homme, rien qu’à moi. L’image que je me fais du couple parfait est peut être un tantinet retro, mais voici le tableau : un beau jour d’été en banlieue chic, un lotissement à la Desperate Housewives, rendons nous au fond du jardin si bien entretenu et au gazon si vert que plus de saturation des couleurs vous brûlerai les yeux. Un travelling au ralenti sur une musique de Frank Sinatra. Là des hommes rient autour d’un barbecue vérifiant parfois la cuisson de la viande. Ils arborent des moustaches parfaites et des coiffures gominées à la perfection. Pendant ce temps, leurs femmes sirotent quelques cocktails vêtue de toilettes aux couleurs aussi flamboyantes que leurs rouges à lèvres. La table est dressée, la salade est prête. Et tout ce beau monde s’amuse, les hommes parlent de leur travail et de sport, les femmes s’échangent de recettes et des astuces de nettoyage.

A l’écoute de cette description à la Pleasantville, ma cousine à hurlé d’horreur. Elle a même été jusqu’à me traiter de macho. Il faut dire qu’Alexia est le genre de fille à défiler dans les rues et brûler son soutien gorge en signe de révolte, il n’y a pas plus anti-machistes qu’elle. Parfois même, à l’entendre parler, on dirait qu’elle déteste les hommes. Pourtant elle n’a rien de célibataire. Alexia et Grégoire, une affaire qui marche sans contrat, sans attaches et sans entraves depuis sept ans. Ils ont de quoi vous éclabousser de bonheur et ne se privent pour partager toujours les meilleurs conseils. En tant normal, je déteste ça, les « yakafokon » qui me font croire que non je ne suis pas heureuse dans ma situation. Mais puisque je veux devenir un couple, je ne vois pas vers qui mieux me tourner.